Celui qui embrasait le Stade de France
Fin juin, nous avions rendez-vous avec Indochine au Stade de France. Un moment magique, longtemps attendu, mais éphémère.
Je ne suis pas une fan de la première heure. Je connaissais Bob Morane et 3 nuits par semaine, bien sûr. Mais le déclic est venu bien plus tard, avec « J’ai demandé à la lune » et l’album « Paradize ». Cette année-là, je suis allée les voir au Zénith. Et j’ai été totalement conquise par Nicola Sirkis sur scène. Par son énergie à revendre. Sa capacité à fédérer des gens de tous âges et de tous horizons. Son respect pour son public et la confiance qu’il lui accorde. Je me souviens l’avoir vu, soufflée, tourner le dos au public les bras en croix et se laisser tomber dans la fosse. Et j’avoue être fascinée par sa capacité à s’indigner contre la discrimination avec la fougue et la révolte d’un adolescent et par son univers à la fois pur, provocateur et assez noir quant à sa vision du monde actuel. Sa personnalité contribue beaucoup à donner au groupe ce côté intemporel, cette image de jeunesse éternelle.
60 000 fans réunis au Stade de France pour applaudir Indochine
L’attente fût longue jusqu’à ce stade… L’attente fût fébrile arrivés là-bas… Une première partie, un petit film pour patienter… L’apparition du groupe sur les écrans « pour de faux ». Et puis leur arrivée magistrale, enfin, par l’entrée des joueurs. Et la traversée de la fosse qu’il fallait oser. Ensuite, dur de tout décrire… J’en garde des images fortes, des instants trop fugaces…
Un concert qui débute à fond avec Electrastar.
L’émotion pure à l’écoute du titre Mao Boy. Cette chanson qui tournait en boucle dans ma tête quand LittlePirate est né et que je lui ai si souvent chantée pour le calmer la nuit.
Un petit doigt au CSA suite à la polémique autour du clip College Boy qui dénonçait la violence à l'école et l'homophobie (j'avoue, j'aime ce côté provocateur et "pas dans le moule").
La chorégraphie de la danseuse étoile Alice Renavan sur le titre Wuppertal, la grâce incarnée.
Les jeux de lumière, les décors grandioses, la fumée, une pluie de confettis, de gigantesques ballons lumineux et même, bien plus tard, des flammes.
L’émotion de Nicola Sirkis.
L’alternance de morceaux qui bougent et d'autres plus doux avec des chansons du dernier album (dont Traffic Girl), de Paradize (J'ai demandé à la lune, Dunkerque, Marylin, Le grand secret...) et des incontournables : 3e sexe, Tes yeux noirs, Des fleurs pour Salinger... et bien sûr L'aventurier au moment du final. Manquait juste la chanson douce de fin de concert comme Tallula ou Un singe en hiver, chanson sans doute réservée aux salles plus petites…
La nuit, enfin, qui a donné ce sentiment d’intimité qui me manquait jusque-là dans les gradins.
Plus de 2h30 de show, sans pause, au Stade de France. Un truc énorme !!! (même si, je nierai l'avoir dit, mais j'ai préféré l'ambiance du premier Stade de France et je serais bien incapable de dire à quoi ça tient...)
Merci pour ce putain de concert !